Tarentaise (Haute-)

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communauté de communes de la Savoie, associant 8 communes et 15 600 hab. sur 56 920 ha. Séez (siège), Bourg-Saint-Maurice et Tignes dépassent 2 000 hab.

Les Chapelles (570 Chapelains, 1 731 ha), 7 km SO de Bourg-Saint-Maurice à 1 280 m, étale ses chalets en adret au-dessus de l’Isère, dans un finage qui se termine en pointe au Grand Châtelet (2 529 m) un peu au-delà du Vaugellaz (2 217 m) qui a pu servir d’altisurface. Elle a connu son minimum de peuplement en 1990 (260 hab., contre plus de 1 000 au cours des années 1830; elle a gagné 200 hab. après 1999 (+54%).

Montvalezan (730 Montvalezanais, 2 590 ha dont 321 de bois) est une commune frontalière qui a son petit village sur le versant droit de l’Isère à 1 160 m juste à l’est de Séez; hameau du Solliet un peu au NO. La D1090 grimpe en lacets serrés depuis Séez, passant par les urbanisations sportives de la Froide, les Chavonnes et surtout la Rosière, toutes vers 1 800 m, puis l’ancien hospice du Petit-Saint-Bernard (2 130 m, avec écomusée) et atteignant enfin le col du Petit-Saint-Bernard (2 188 m) à la frontière d’Italie. La station de la Rosière bénéficie de 36 pistes et 20 remontées et emploie 75 salariés. Montvalezan a 2 320 résidences secondaires pour 340 résidences principales (86%). La commune a simplifié son nom en 1899: elle se nommait auparavant Montvalezan-sur-Séez. Le nombre de ses habitants n’avait pas beaucoup changé en deux siècles, entre un maximum de 750 hab. (1836) et un minimum vers 450 (1926 à 1975); il a augmenté de 140 hab. après 1999 (+24%).

Villaroger (380 Villarogiens, 2 815 ha dont 417 de bois), 7 km au SE de Séez, a son village à 1 068 m sur le versant gauche de l’Isère. Le territoire communal s’étend surtout vers le sud, jusqu’aux abords de Tignes; le grand versant qui descend sur l’Isère est adossé aux Arcs et dominé par l’Aiguille Rouge (3 227 m), le mont Turia (3 646 m), le mont Pourri (3 779 m) et le dôme de la Sache (3 588 m) d’où descend le bel ensemble de glaciers de la Gurraz et de la Savine. La Gurraz est un village annexe à 7 km en amont de Villaroger à 1 585 m, doté d’un haut clocher et conservant un four à pain; ce fut jadis un foyer de colporteurs. Une grande partie de la commune est occupée par la réserve naturelle des Aiguilles Rouges de Villaroger (1 062 ha) gérée par l’Office national des Forêts, et par la Zone centrale du parc national de la Vanoise (1 170 ha). La commune élève des vaches tarines pour le beaufort; elle a des usines électriques et des conduites souterraines de plus de 10 km pour les alimenter. La population communale est passée de 900 hab. en 1846 à 260 en 1982, et a un peu repris ensuite mais reste stable depuis 1999.

Sainte-Foy-Tarentaise (730 Santaférains, 10 015 ha dont 1 321 de bois), frontalière, fait face à Villaroger, à 1 050 m sur le versant droit de l’Isère. Son finage s’étire sur 17 km le long de la frontière italienne, de la pointe Rousse (2 806 m) au nord à la Grande Sassière (3 747 m) au sud. Elle est ainsi partagée en plusieurs hauts cirques. Le plus septentrional est celui du Riutor, d’où part la longue conduite souterraine qui alimente au loin le lac de Roselend. Le finage y atteint 3 405 m à la Becca du Lac, qui précède la Testa del Riutor italienne (3 486 m) et domine le petite glacier de l’Invernet. Vient ensuite le cirque de la Motte, limité par le Bec de l’Âne (3 217 m) et l’Archeboc (3 272 m) et équipé du refuge de l’Archeboc. Juste au sud se dessine le cirque des Balmes, entre Archeboc et Plates des Chamois (3 567 m), orné de plusieurs petits lacs glaciaires et du glacier des Balmes. En contrebas, le Monal est un village classé, qui fait face à la Gurraz de Villaroger et d’où l’on a une splendide vue sur les glaciers du mont Pourri; tout au fond de la vallée, une centrale électrique alimentée depuis Tignes par une conduite souterraine de 13 km. Enfin au sud, dominé par le Nant Cruet (3 608 m) et la Grande Sassière (3 747 m), le cirque du Cruet a moins d’ampleur mais plus de glaces (glaciers du Fond et de la Sassière). Une petite station de ski est aménagée au-dessus de Sainte-Foy, avec 15 pistes et 5 remontées. La commune a 1 200 résidences secondaires (330 résidences principales) et a gagné 40 hab. après 1999; elle en avait 1 600 entre 1830 et 1850. «Tarentaise» a été ajouté à son nom en 1892.

Val-d’Isère (1 640 Avalins, 9 439 ha dont 250 de bois) est à 31 km au SE de Bourg-Saint-Maurice, en amont de Tignes, son village à 1 850 m. Elle est aux sources mêmes de l’Isère; elle s’est d’abord nommée Val-de-Tignes et a pris son nom actuel en 1886. De 450 hab. en 1846, sa population était tombée à 170 hab. en 1931; elle a augmenté ensuite avec la mise en tourisme, jusqu’en 1990, baissant de 40 hab. après 1999. Elle y ajoute plus de 6 000 résidences secondaires pour 800 principales. Le village occupe un site de confluence de hauts vallons, à 16 km du col de l’Iseran par la route (6 km à vol d’oiseau). Le principal haut vallon, d’où vient l’Isère proprement dite, est celui de Prariond, à l’est du village; c’est lui qu’emprunte la route de l’Iseran, avant de passer par un vallon annexe latéral. Il se termine à l’est par un profond cirque, inscrit dans le Parc de la Vanoise et dominé par la Galise (3 343 m) et la Grande Aiguille Rousse (3 482 m) à la frontière d’Italie; sur les parois se tiennent à l’est le glacier des Sources de l’Isère, au sud en ubac le glacier Pers dominé par l’Aiguille Pers (3 386 m); refuge du Prariond au fond du cirque. Un peu au sud-ouest, la route de l’Iseran traverse la réserve naturelle de Val-d’Isère-Bonneval-sur-Arc (la Bailletaz, 495 ha); le col de l’Iseran (2 764 m) est sous la pointe des Lessières (3 041 m), d’accès commode et dont le panorama est très étendu. La partie méridionale de la commune s’appuie sur la pointe de Méan Martin (3 330 m) au SE et la pointe de la Sana (3 436 m) au SO; la première domine le glacier des Fours et le cirque des Fours, équipé d’un refuge du Fond des Fours; la seconde domine le glacier des Barmes de l’Ours et un cirque double associant les torrents du Pisset et du Charvet.

Val d’Isère s’est fait un nom grâce à la réputation et aux titres de ses skieurs, dont les plus connus furent Oreiller, les Goitschel et Killy, et plus récemment Ingrid Jacquemod. Son territoire est équipé d’une grande station hivernale divisée en quatre sites. Le plus accessible est celui du rocher de Bellevarde (2 826 m, 9 remontées) qui domine à la fois le village de Val-d’Isère, appuyé par son annexe de la Daille (5 remontées) un peu en aval, juste à l’amont des gorges de la Daille qui mènent à Tignes par le grand lac du Chevril; site olympique et snowpark. Les deux autres sont sur le versant du Solaise (2 551 m, 19 remontées) qu’orne le petit lac de l’Ouillette (5 ha), et au Fornet-Iseran de l’autre côté du belvédère de la Tarentaise, premier grand point de vue en descendant du signal de l’Iseran (3 241 m), (11 remontées).

Val-d’Isère, lancée en 1934, appartient à l’«Espace Killy» et totalise 82 pistes et 44 remontées sur 1 200 ha, dont le funiculaire de la Daille au Bellevarde. La commune a un village du Club Méditerranée (60 sal.), 75 employés à la société de gestion des téléphériques et de la station (STVI), 55 en balnéothérapie (Le Val d’Isère); boulangerie des Clarines (25 sal.), agence immobilière Degouey (30 sal.), hôtels, autocars Valbus le Train Rouge (20 sal.)